Cinéaste de Los Angeles auréolée de plusieurs prix, Eva Michon a réalisé Making Films with Alma Har’el. Elle entraine le spectateur dans les coulisses du film Jelly Wolf, commissionné pour The Fifth Sense et dans le quotidien des femmes qui font le cinéma en 2017. Parmi elles : Crystal Moselle, Lola Bessis, Janicza Bravo mais aussi Tabitha Jackson du Sundance Institute. Le film présente également au spectateur la plateforme Free The Bid qui lutte contre les inégalités de sexe dans l'industrie du cinéma – une initiative d'Alma Har'el.
Je suis attirée par les films qui questionnent l’endroit où nous sommes et ce qu’on y fait, par les réalisateurs qui décrivent le monde avec poésie, expressivité, imagination. Je suis fascinée par les possibilités de promouvoir ces films que nous regardons, de participer à ce renversement des frontières de la part des réalisateurs et de débattre de notre manière de voir et décrire le monde – Tabitha Jackson
Le cinéaste a de nos jours la possibilité de créer plus simplement. Je veux juste faire les choses sans dépendre des autres : aujourd’hui, il suffit de prendre sa caméra et de tout faire soi-même. Les gens autour de moi m’inspirent, je crée des scénarios à partir de leur personnalité, leur histoire – Crystal Moselle
Je m’intéresse aux personnes solitaires, isolées, celles qui se sentent invisibles, laissées pour compte. Etrangement, la grande majorité de mon œuvre relève de la comédie. La comédie noire. Sur le papier, je pense que mes personnages n’ont rien d’appréciable. Je trouve ce genre de personnalités plus intéressantes. Le défi est de parvenir à renverser la perception première du spectateur pour qu’il s’y attache, à la fin. Mes personnages ont en eux ceci, qui les rend difficiles à aimer mais finissent par être aimés. La diversité est également importante – tout a à voir avec la vision qu'on a du monde. Et qui veut être dans un monde où il n'existe qu'un type de personnes ?
Agnès Varda est une des cinéastes qui m’inspire le plus. C’est une femme puissante, forte et sensible à la fois. Avec François Truffaut, ils formaient le couple idéal, bien que leurs univers cinématographiques soient très différents. Les gens ont tendance à dire que son cinéma et son art à lui étaient féminins, ses films à elle, plus durs et politiques. Je pense que c’est l’ultime preuve qu’on ne peut enfermer personne dans le genre « films pour femmes » ou « films pour homems » – Lola Bessis