On ne peut résumer l’œuvre de Takako Noel à de la photographie. Les coups de pinceaux, les paillettes et les perles ajoutent à ses clichés une substance poétique et éclairent de mille feux ses multiples modèles. C’est en multipliant les médiums et les genres que Takako répond mieux au nom d’artiste contemporaine. Née à Tokyo, diplômée du prestigieux London College of Fashion et du haut de ses 25 ans, Takako a pris soin d’étudier la photographie mais aussi la mode et le journalisme. Son premier ouvrage photographique, Rising Nowhere2, prouve que la mode et l’art sont deux univers inextricables et complémentaires.
Son corpus d’images, onirique et merveilleux, entraîne le spectateur à puiser dans son imagination pour s’identifier à l’œuvre qui se tient face à lui. Dans le monde imaginaire de Takako, les robes blanches s’élèvent et retombent dans les airs, la lumière triomphe des ténèbres et la fumée s’étire et se disperse en volutes de couleurs. Cet univers qui semble tout droit sorti de ses rêves est inspiré du quotidien de l’artiste qui n’hésite pas à faire poser ses meilleures amies. L’empathie, l’amitié et la douceur parcourent ses images et la féminité qu’incarne chacun de ses modèles est décloisonnée. La vulnérabilité, la force et la hargne sont du côté des femmes. En shootant exclusivement à l’argentique, Takako parvient à se « concentrer sur l’instant présent, vu que je n’ai pas les yeux rivés sur mon appareil photo, comme j’ai l’habitude de le faire avec le numérique. J’aime la texture, le grain et la chaleur des tirages argentiques. C’est la beauté de l’imprévisible qui m’inspire. »