Quand elle ne signe pas les campagnes de quelques grands nom de la mode, Alice Moitié capture l'aura des icônes pop de notre génération. Rencontre avec une photographe qui ne fait rien comme personne et se déplace dans la capitale française en patins à roulettes.
Pour moi le numérique, c’est comme la télévision HD : ce n’est pas très réaliste
Je travaille essentiellement à l’argentique. Pas pour le côté vintage mais pour une question de qualité : il y a trop d’informations avec le numérique, trop de pixels, trop de netteté. Il capture des couleurs que l’œil ne voit même pas dans la réalité.
Je me lève toujours très tôt
Cela me permet de procrastiner sans culpabiliser. Quand la journée commence, j’ai déjà passé deux heures sur Internet à ne rien faire donc je peux travailler la conscience tranquille.
J’aime prendre des groupes ou des musiciens en photo
Peu importe si j’aime leur musique ou non, je photographie des gens passionnés qui ont une histoire, essaient de construire des choses et ont travaillé ensemble pendant des années. Humainement, c’est une démarche qui a du sens. Même si je peux faire de belles photos avec la mode, cet univers attise moins ma curiosité.
Je pourrais me nourrir exclusivement de pastèque pour le restant de mes jours
Les Derby me procurent la même sensation que les skis
Je passe ma vie en rollers. Pour rider en toute discrétion, je range mes patins dans un sac à dos une fois ma ballade terminée et le tour est joué ! Avec un peu de persévérance, je réussis même à réaliser quelques figures.